... ou comment l'action d'un Service de Santé au Travail participe au développement d'une TPE bretonne
En 2004, l’entreprise Perceval développe le Ceram’R, un dosseret aspirant qui capte à la source les poussières de silice chez les prothésistes dentaires. En novembre 2011, un salon de coiffure du Finistère Sud fait une demande pour acquérir ce type d’appareil dans leur laboratoire de préparation des techniques (produits de coiffure utilisés pour les permanentes ou colorations).
En 2011, le Service de Santé au Travail en Iroise (STI – Brest) démarre une pré-étude auprès de 30 salons de coiffure sélectionnés de manière aléatoire sur les 250 salons adhérents. En effet, les coiffeurs manipulent au quotidien des produits chimiques cosmétiques et d’entretien. Il existe des effets sur la santé : cutanés et respiratoires (eczéma, rhinite, asthme) imputables à la manipulation des produits. L’enjeu est de prévenir les risques professionnels liés à l’inhalation des produits de coiffure. Cette pré-étude démontre que la plupart du temps la ventilation n’est pas adaptée pour diminuer ce risque et en particulier les systèmes d’aspiration localisés sont absents des zones de préparations des techniques.
En 2014, partant de ce constat et dans le cadre de son projet de service, l’action de la STI est étendue à l’ensemble des 250 salons de coiffures adhérents. L’objectif de cette action est d’évaluer les systèmes de ventilation dans l’ensemble des salons de coiffure adhérents à la STI et de proposer des mesures de prévention. Cette action a permis d’élaborer, en collaboration avec la Carsat Bretagne, un cahier des charges relatif à la ventilation dans les salons de coiffure. Ce document intégrait deux modèles de dosseret aspirant, dont le Ceram’R.
Dans la même période, M. Lemoine, Directeur de l’entreprise Perceval, intrigué par plusieurs demandes de coiffeurs sur leur appareil Ceram’R, a fait des recherches sur internet et a découvert un article rédigé par la STI sur la ventilation dans les salons de coiffure, dans lequel l’appareil était mentionné.
L’entreprise s’est donc intéressée à ce nouveau marché sans grand succès dans un premier temps car seuls les revendeurs / installateurs des salons de coiffure ont été ciblés mais n’ont manifesté aucun intérêt pour le Ceram’R.
En 2018, l’UNEC 37/41 (syndicat des coiffeurs – antenne de Touraine), qui était à la recherche d’un dosseret aspirant pour ses adhérents, a contacté l’entreprise Perceval. Ce contact a permis de développer en 2019 le Ceram’Hair, un appareil dérivé du modèle dentaire qui a été vendu à une centaine d’exemplaires.
En 2021, la deuxième génération du Ceram’Hair a été adaptée spécifiquement à l’activité des coiffeurs.
